Dana White : Président de l’UFC empoche plus d’un million d’euros au baccarat
Pas même les lumières aveuglantes du Strip n’ont étouffé le murmure qui a gagné chaque table lorsque Dana White a empilé ses jetons sur les quatre coins de la table de baccarat du Fontainebleau.
La vidéo filmée par l’ancien joueur NFL Taylor Lewan montre le président de l’UFC misant 300 000 dollars, soit environ 273 000 euros, par main et, quelques minutes plus tard, célébrant un gain net de 1,2 million de dollars dans la nuit du 27 juin 2025, veille de l’UFC 317.
La nuit à sept chiffres de Dana White
La scène, au‑delà d’alimenter le folklore autour du dirigeant, résonne avec l’ambition de milliers de parieurs français qui, plutôt que de s’asseoir aux tables VIP de Las Vegas, cherchent aujourd’hui un casino en ligne qui paye le plus pour multiplier leurs euros sans bouger de chez eux.
White n’a pas foulé le boulevard du frisson uniquement pour les flashs. Entre janvier et mars 2024, il a lui‑même déclaré avoir empoché entre 26 et 27 millions de dollars au Caesars Palace, allant jusqu’à priver l’établissement d’1 million de dollars par nuit.
Cette montagne russe de gains et de pertes, il reconnaît avoir déjà perdu 8 millions de dollars sur une seule main, explique pourquoi certains casinos limitent ses mises. Au Nevada, toutefois, la liberté reste presque totale.
Bien que doté de plafonds plus modestes, le marché français des jeux connaît une phase d’expansion. Le Bilan 2024 de l’Autorité Nationale des Jeux fait état d’un Produit Brut des Jeux record de 14 milliards d’euros, en hausse de 4,7 % par rapport à 2023, porté surtout par les paris sportifs en ligne, qui ont bondi de 19 % en pleine année olympique.
Pendant que White aligne des mises à six chiffres à 9 000 km de Paris, le joueur hexagonal moyen place des tickets numériques de moins de dix euros, mais affiche déjà le même appétit pour les jeux à forte volatilité.
Baccarat : De la cour française au diffusion en 4K
Un peu plus de deux siècles séparent les premières mentions du baccarat, consignées en 1822 dans les minutes d’un procès à Marseille, et les retransmissions en 4K qui arrivent aujourd’hui en temps réel sur les smartphones français via la 5G.
Au fil du temps, le jeu est passé du divertissement des aristocrates de la Côte d’Azur, où il a reçu le surnom “chemin de fer” (allusion à la vitesse des chemins de fer), à l’activité préférée des high‑rollers de Monte‑Carlo, La Havane puis Las Vegas.
En français courant, l’expression “faire baccara” a fini par signifier tout miser sur un coup de chance, preuve de l’enracinement du jeu dans la culture locale. La variante chemin de fer, introduite à la fin du XIXe siècle, exigeait que les joueurs financent eux‑mêmes chaque main.
Le baccarat (et ses variantes) est devenu populaire sur la Côte d’Azur au XIXe siècle. Le punto banco est apparu dans les casinos de La Havane dans l’après‑guerre, dans les années 40, avant de se diffuser aux États‑Unis.
Aujourd’hui, ce sont les caméras qui écrivent l’histoire. Des fournisseurs comme le Suédois Evolution exploitent de méga‑studios à Riga (l’un des plus grands d’Europe depuis 2013) et ont ouvert de nouveaux plateaux à Prague, en octobre 2024. Tous sont conçus pour des flux multi‑caméras en 4K diffusés 24 h/24 7 j/7, reproduisant à l’écran chaque retournement de carte avec une qualité cinématographique.
Le rituel du squeeze, autrefois réservé aux salons VIP, est désormais un gros plan numérique. Le bruit feutré des tapis est capté par des micros directionnels réglés avec soin. Le résultat est un Macao virtuel qui tient dans la paume de la main.
De l’octogone à la table verte
Dana White personnifie un archétype du risque calculé, de l’octogone au tapis vert. Il compare souvent la logique du baccarat à celle du MMA, dans un podcast, il a plaisanté en affirmant que soit l’on domine la table, soit l’on rentre tôt à la maison.
Sa victoire virale la plus récente a été narrée avec verve par Taylor Lewan, ex‑left tackle des Titans, dont le vlog a capturé l’explosion d’applaudissements quand le président de l’UFC a confirmé un coup à sept chiffres, son fils Aidan White rayonnant à ses côtés.
Ce croisement entre divertissement sportif et gain potentiel retentit chez les fans français de l’UFC, toujours plus nombreux depuis la légalisation du MMA en 2020 par Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, qui avait temporairement placé la discipline sous l’égide de la Fédération française de boxe.
Depuis, la progression ne cesse. Selon une enquête citée par L’Équipe, le nombre de licenciés a bondi de plus de 300 % entre 2021 et 2024, des clubs naissant de Lille à Marseille.
L’effet dans les salles a suivi. Lors du premier UFC Paris, en 2022, 15 405 spectateurs ont rempli l’Accor Arena, générant 3,4 millions d’euros rien qu’en billetterie. Deux ans plus tard, la troisième édition, une nouvelle fois à guichets fermés, a permis au MMA de doubler son audience présentielle en 2024 dans l’Hexagone.
Paris nouvelle Mecque européenne de l’octogone
La quatrième venue de l’Ultimate Fighting Championship dans la capitale est fixée au 6 septembre 2025, toujours à l’Accor Arena, avec Nassourdine Imavov déjà programmé en combat principal.
Au‑delà du show, les chiffres économiques impressionnent. Une étude du cabinet Applied Analysis estime que le premier UFC Paris a généré 33,4 millions d’euros de retombées pour l’Île‑de‑France, créé 400 emplois et attiré 67,9 % de spectateurs venus hors région, dont 28 % étrangers.
Le hashtag #UFCPARIS squatte régulièrement les tendances sur X (Twitter) et avait déjà produit 412 000 mentions lors de la première édition, générant l’équivalent de 627,1 millions d’euros en valeur médiatique.
L’engouement pour le MMA se déroule en parallèle de la progression record des paris sportifs en ligne. Le Bilan 2024 de l’ANJ (Autorité Nationale des Jeux) indique que le Produit Brut des Jeux du segment sport en ligne a bondi de 19 %, atteignant 1,8 milliard d’euros et représentant 68 % de tout le PBJ numérique du pays.
Conclusion
Sous les néons de Las Vegas, Dana White a montré qu’un seul coup de baccara peut encore entrer dans la légende. Sous la clarté des écrans 4K, le parieur français découvre, en temps réel, le même alliage d’audace et de précision mathématique. Sur le plan économique, le parallèle s’impose.
Tandis que le dirigeant de l’UFC empoche 1,2 million de dollars en quelques tours, le marché régulé français affiche 14 milliards d’euros de PBJ et progresse de 4,7 % par an, les paris sportifs tirant une hausse de 19 % grâce au calendrier olympique et, peut‑être aussi, à l’essor du MMA dans le pays.